Adaptée des mémoires de Deborah Feldman, cette mini-série m’a plongée dans un New-York méconnu, au sein du quotidien d’une communauté juive ultraorthodoxe de Brooklyn. L’impression d’être ailleurs, à une autre époque, dans une ambiance digne du 19ème siècle. Une atmosphère de fourmilière spirituelle empreinte de notes yiddish. Les hommes vêtus de noirs, peots aux tempes, les femmes aux robes longues, cheveux couverts.
Une histoire puissante et poignante d’une jeune femme, Ester, 19 ans, qui, après un mariage arrangé, a pour mission d’enfanter, d’être une épouse dévouée, la tête voilée pour cacher son crâne rasé, en signe de modestie. Ou de soumission, me suis-je dit.
Elle fuit les États-Unis, son mari, sa vie, faite de rites, de croyances, de traditions, un mode de vie austère où la place de la femme n’existe pas. Ou si peu. Elle part pour Berlin, où elle découvre entre étonnement, surprise et envie la liberté. De penser. D’agir. D’aimer. De danser. Et chanter. Dans la capitale allemande, un monde s’ouvre à elle, tel un rêve, un émerveillement, une métamorphose de l’ordre du possible.
Un cheminement intérieur et une renaissance magnifiquement incarnés par l’actrice israélienne Shira Haas.