#Mères
Qui dit fête des mères, dit… cadeau. Traditionnellement réalisé à l’école, les enfants sont heureux de le préparer, ce présent. Avec excitation et amour pour la plus belle des mamans ! Certaines sont impatientes de découvrir leur surprise, d’autres s’empressent de le remiser dans un placard, au fin fond d’un tiroir.
Et vous, quels souvenirs conservez-vous de ces petits trésors offerts par vos enfants ? Visualisez l’objet offert, inscrivez-le sur une feuille. Sa description. Son odeur. Ses couleurs. Souvenez-vous du visage de votre enfant. Joyeux. Grave. Intimidé. Et de l’émotion ressentie alors… et couchez le tout sur un papier.
Pour ma part, je partage un extrait de « J’aurais aimé te dire », où Madeleine, une des héroïnes de mon 2nd roman, savoure moyennement l’instant…
Les mièvreries ne m’intéressent guère. À l’occasion de la fête des Mères, les jumeaux revenaient, réjouis et fiers, leur cartable sur le dos et à la main des cadeaux confectionnés en classe. Je les accueillais avec un sourire contrit, tant l’imagination de leur maîtresse me semblait limitée : un collier de pâtes, un cendrier en pâte à sel, qui n’en avait que le nom tant l’objet était atrophié, un cadre photo en carton, décoré de gribouillis, un scoubidou en guise de porte-clés… Je les ai stockés un temps dans un tiroir de la cuisine puis, un jour de ménage, j’ai mis le tout à la poubelle. Mais quand mon filleul m’a offert son dessin empaqueté dans un papier bleu lumineux, j’ai fondu. Au titre qu’il n’avait pas de papa, que je n’avais pas de descendance ( croit-il ), il a pris l’initiative de colorier deux images : une pour sa maman et l’autre pour sa mamie Madie. Certes, son travail est perfectible. Les traits de crayon sont grossiers et débordent de part et d’autre de ce qui ressemble à un lapin, mais l’intention est touchante.
Madeleine