Extraits...
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Dijon. Sophie, dix-huit ans, voit sa vie brusquement bouleversée. Vingt ans plus tard, la maladie fait son apparition. L’occasion pour Sophie d’écrire à son fils, Martin, et de lui narrer leur vie. À deux, et à trois avec la voix de Madeleine, leur voisine et grand-mère de substitution, la mémoire des années après-guerre, qui vient s’intercaler dans les lettres de Sophie.
Des anecdotes, des questionnements, des joies, des désillusions. Deux femmes, deux générations, deux écoles de vie, Martin au centre et un drame qui s’immisce au présent.
Un livre conjugué au féminin pluriel. Un hymne à l’amitié, à l’amour maternel, ou pas… aux secrets de famille, aux relations intergénérationnelles. Une histoire qui interroge les destins de vie, croisés, inachevés.
Après le succès de "Elle voudrait des étoiles, des étincelles et des papillons verts dans ses cheveux", "J'aurais aimé te dire" est le second roman de Blandine. Un texte grave et sensible, riche en émotions.
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Plutôt que d’affronter ma peine, d’accepter ma tristesse, j’ai comblé le trou béant de leur disparition. En buvant. Comme un trou. Uniquement des grands crus. Ceux entreposés à la cave, que j’avais décidé de vider. Peu importait le millésime, mon objectif n’était pas de parfaire ma connaissance des Bourgogne, de les laisser maturer pour les déguster. Je voulais rester ivre. Cesser de gamberger. Ne plus avoir les idées claires. Lorsqu’elles l’étaient, je me noyais.
Sophie
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C’est ainsi que j’ai élevé les miens, dans le respect, l’obéissance et le silence. Les adultes pouvaient ainsi échanger calmement et s’entendre converser. J’ai malgré tout fait l’impasse sur les grâces, Louis n’aurait pas supporté. Mais avec nos parents, nous n’avions pas le choix. La prière avant le souper était notre devoir, l’occasion d’implorer la bénédiction du Tout-Puissant pour notre pain quotidien et celui des pauvres.
Madeleine